- 23/03/2025
- Choix de l'éditeur, Marketing
Comment construire une stratégie d’influence en 2025 ?
Pendant un temps, on a cru que l’influence allait mourir. Trop d’OPs cheaps, de placements produits gênants, de likes achetés à la pelle. Mais en 2025, l’influence n’a jamais été aussi vivante — elle s’est simplement réinventée. Plus subtile, plus nichée, plus relationnelle. Que tu sois une marque, une startup ou un CM qui gère un lancement, tu dois comprendre comment bâtir une stratégie d’influence efficace, cohérente et durable. Et surtout, éviter les pièges classiques qui coûtent du temps, du budget et de la crédibilité.
Le marketing d’influence en 2025 : toujours pertinent ?
Spoiler : oui. Mais pas comme en 2019.
Aujourd’hui, les audiences sont plus matures. Elles savent quand un contenu est sponsorisé, elles attendent de la valeur, de la transparence, de la sincérité. On ne veut plus juste voir une star poser avec une crème visage, on veut comprendre pourquoi elle l’utilise, si elle l’aime vraiment, et si elle est alignée avec la marque.
L’influence en 2025, c’est :
- Des formats variés : vidéos courtes, séries, UGC, lives…
- Des profils incarnés, parfois très nichés (et c’est tant mieux)
- Une logique de long terme, pas de l’activation one-shot
L’important, ce n’est pas d’être vu. C’est d’être crédible au bon endroit, par les bonnes personnes.
Définir les bons objectifs
La plus grosse erreur dans une stratégie d’influence ? Partir tête baissée sans savoir ce que tu veux obtenir.
Avant de contacter un ou une créatrice, pose-toi les vraies questions :
- Tu veux de la notoriété ?
- De l’engagement communautaire ?
- Des ventes directes ?
- Des leads ? Des candidatures ?
Chaque objectif implique un casting différent, un format adapté, et un ton spécifique.
Par exemple :
- 👉 Notoriété → macro-influenceur sur TikTok avec une vidéo “hero”
- 👉 Conversion → micro-créateurs en série, chacun avec un code promo
- 👉 Recrutement → interview croisée sur LinkedIn avec un profil “ambassadeur”
Sans objectif clair, tu dépenses. Avec un objectif clair, tu investis.
Identifier les bons profils : plus dur qu’il n’y paraît
Arrête de regarder le nombre d’abonnés. Vraiment.
Un bon profil, ce n’est pas juste une personne populaire. C’est quelqu’un qui :
- est aligné avec tes valeurs
- a une audience engagée (pas juste passive)
- sait créer du contenu qui résonne
Aujourd’hui, les outils comme Modash, Kolsquare, ou Favikon permettent d’analyser :
- le taux d’engagement réel
- la courbe de croissance
- les thématiques dominantes
- la cohérence entre audience et persona
Et parfois, un créateur avec 5 000 abonnés convertira bien mieux qu’une star à 1 million. Parce qu’il parle à une niche, avec sincérité, et que ses followers l’écoutent vraiment.
Construire une collaboration qui fait sens (pour les deux parties)
Une OP réussie, c’est une vraie rencontre, pas juste un brief envoyé en DM.
Voici ce qui fait la différence en 2025 :
- Un brief clair, mais pas rigide : tu cadres les objectifs, pas le ton
- Une vraie liberté créative : laisse la personne s’approprier le message
- Un format adapté : reels, carrousel, mini-série, podcast, live, etc.
- Un timeline réaliste : les meilleurs profils sont souvent bookés
Pense co-création, pas exécution. Si tu fais confiance à la bonne personne, le contenu sera bien plus puissant que n’importe quelle pub.
Et surtout : travaille la relation. Dispo, réactif, transparent. Tu veux que cette personne ait envie de reparler de toi… même quand ce n’est pas payé.
Mesurer l’impact d’une campagne d’influence
Oui, l’influence peut être un canal rentable. Mais seulement si tu sais ce que tu veux mesurer.
- Reach / vues → si ton but est la notoriété
- Taux d’engagement (ER) → pour valider l’intérêt réel
- Clics, leads, ventes → via liens trackés, codes UTM, landing pages dédiées
- EMV (Earned Media Value) → pour estimer l’équivalent pub
Ne mise pas tout sur un seul créateur. Ce n’est pas un bouton “magique”, c’est un levier parmi d’autres dans ton écosystème marketing.
Les erreurs classiques à éviter en 2025
💣 Voici ce qui fait capoter 80% des campagnes mal ficelées :
- Contacter “à l’arrache” sans stratégie ni brief
- Choisir un profil pour son nombre de followers (et pas sa communauté)
- Briefer à mort = contenu ultra-scripté = flop assuré
- Ne pas penser sur la durée
Aujourd’hui, les meilleures collabs sont celles qui s’inscrivent dans le temps : 3 contenus, une prise de parole régulière, une logique de partenariat. Pas juste un “post payé”.
Use cases : campagnes d’influence qui ont cartonné
Alo Yoga & micro-influence fitness
Plutôt que de viser des méga-stars, Alo Yoga a activé une armée de micro-créateurs dans le monde du yoga et du bien-être. Stories, routines, reels…
💡 Résultat : des contenus ultra-authentiques et une explosion des ventes en ligne, sans dépendre d’une seule figure.
Duolingo & TikTok : la mascotte devenue influenceuse
Duolingo a fait de sa mascotte verte un vrai personnage de TikTok. Humour absurde, trends détournées, auto-dérision : la marque est devenue virale… sans sponsoriser personne.
💡 Résultat : des millions de vues organiques, une communauté fidèle et engagée — et un exemple parfait de “marque créatrice”.
Back Market & la campagne “Pimp My Ride”
La marque de reconditionné a lancé une série de vidéos avec des créateurs tech & lifestyle. Tutos, storytelling, ton fun → les produits prenaient vie.
💡 Résultat : image rafraîchie, awareness boostée, et un taux de mémorisation bien au-dessus des standards.
Typology & YouTube Shorts beauté
Avec une série de “routine skincare” incarnées par des créateurs beauté, Typology a misé sur la transparence et le conseil utile. Pas de push, que du vrai contenu.
💡 Résultat : forte conversion sur les liens affiliés et une très bonne perception produit.
Macro, micro, nano : qui choisir et pourquoi ?
Type d’influenceur | Audience | Avantages | Idéal pour |
---|---|---|---|
Nano (1k–10k) | Très ciblée | Authenticité, engagement fort | Marques locales, niches, bêta tests |
Micro (10k–100k) | Ciblée | Bon équilibre entre coût & impact | Acquisition, trafic qualifié |
Macro (100k–1M) | Large | Visibilité importante | Lancements, campagnes nationales |
Méga (+1M) | Très large | Buzz potentiel, reach massif | Marques grand public, notoriété globale |
Mini glossaire de l’influence
- ER (Engagement Rate) : % de likes, partages, commentaires par rapport à l’audience
- Brief : document qui pose les bases de la collab
- UGC : User Generated Content, contenu fait par les utilisateurs (ou influenceurs)
- EMV : Earned Media Value, valeur publicitaire de la visibilité obtenue
- KPI : Key Performance Indicator — indicateur de réussite
Les outils qui facilitent la vie
- Modash, Kolsquare, Favikon → pour sourcer & analyser des profils
- Upfluence, Hivency → pour gérer plusieurs campagnes en simultané
- Google Looker Studio → pour tout visualiser dans un seul dashboard clair
- Notion / Trello → pour centraliser briefs, créas, deadlines
En résumé : construire une stratégie d’influence solide en 2025
- L’influence n’est pas morte, elle s’est professionnalisée
- Un bon casting vaut mieux qu’un gros reach
- Le contenu doit être incarné, créatif, crédible
- Une OP réussie, c’est un mix de bon brief + liberté + suivi clair
- Ce qui compte vraiment : la cohérence avec ta marque, ton public, et tes objectifs
✨ Pense moins “buzz”, plus “alignement”. C’est ça, le vrai pouvoir de l’influence en 2025.